Qui dit arrivée de l’été, dit vacances, apéro et barbecue, mais également fortes chaleurs au bureau ! Voici quelques informations sur les obligations de l’employeur par temps chaud et quelques recommandations pour limiter l’impact des vagues de chaleur sur votre lieu de travail.

Baisse de la concentration, coups de chaleur, diminution de la productivité, fatigue, syncope… les vagues de chaleur peuvent avoir un impact important sur le travail et sur la santé de vos équipes.
Voici quelques informations et recommandations pour limiter les effets de la chaleur sur votre lieu de travail.

À partir de quand fait-il trop chaud ?

Le Code du bien-être au travail détermine des valeurs d’exposition au-dessus desquelles l’employeur doit mettre en place des mesures de prévention adaptées au travail. Le législateur utilise l’indice WGBT (Wet Bulb Globe Temperature) pour déterminer ces valeurs d’exposition maximales à la chaleur. Cet indice indique la température ressentie, en se basant sur les paramètres suivants : la température de l’air (°C), l’humidité de l’air, la vitesse de l’air et le rayonnement solaire. Sa valeur sera généralement inférieure à la température de l’air exprimée en degrés Celsius.
Les valeurs d’exposition déterminées par le législateur dépendent également de la charge physique de travail. Ainsi, le travail sur écran est qualifié de travail très léger, le travail en position debout ou la menuiserie de travail moyen et l’utilisation d’une bêche ou d’une brouette de travail lourd.

Dans les faits, l’indice WGBT est rarement atteint pour le travail léger ou moyen. Néanmoins, travailler dans des périodes de fortes chaleurs est très inconfortable et peut avoir des effets négatifs sur la santé et sur les prestations de travail de vos équipes. Vous pourriez dès lors vous baser sur les avertissements de chaleur (jaune, orange ou rouge) fournis par l’Institut Royal Météorologique (IRM) comme indicateurs de mise en œuvre des mesures de prévention.

Quelles mesures pour rester au frais ?

Différentes mesures permettent de limiter l’impact de la vague de chaleur sur les travailleurs et travailleuses. Celles-ci sont déterminées en fonction du niveau de chaleur et des risques identifiés.

Mesures organisationnelles
Lors de fortes chaleurs, il est conseillé d’adapter l’horaire de travail, dans la mesure du possible. On peut ainsi mettre en place un horaire décalé afin de commencer la journée plus tôt ou établir des moments de pause supplémentaires ou rallongés.
L’organisation du travail peut être modifiée en planifiant les tâches pénibles aux heures les plus fraîches ou en reportant les travaux lourds de quelques jours. On limitera de préférence les tâches à réaliser en plein soleil ainsi que le travail isolé.
Pour les fonctions compatibles avec le télétravail, autoriser le travail à domicile lors de très fortes chaleurs permet d’éviter aux travailleurs et travailleuses des déplacements inconfortables.
Enfin, des boissons rafraichissantes (non sucrées et non gazeuses) peuvent être mises à disposition des travailleurs et travailleuses.

Mesures techniques
Des ventilateurs (ou climatiseurs mobiles) peuvent être installés sur le lieu de travail. Afin d’éviter que les bâtiments ne se réchauffent trop vite durant la journée, les stores, tentures ou persiennes seront idéalement fermés dès l’apparition du soleil.
Les membres du personnel travaillant à l’extérieur doivent être protégés en cas d’exposition directe au soleil. L’employeur peut mettre à disposition des travailleurs et travailleuses de la crème solaire, des couvre-chefs, et autres protections contre les rayons du soleil.
Les vêtements de travail peuvent également être adaptés, si cela est possible.

Information et formation des travailleurs et travailleuses
Les membres du personnel doivent être informés des risques liés aux fortes chaleurs et des mesures de prévention mises en place.
Il est important d’informer les travailleurs et travailleuses des symptômes liés à une réaction à la chaleur : fatigue soudaine, nausées, vertiges, somnolence, maux de tête, signes de confusion…. Cela leur permet de réagir rapidement si un·e collègue présente des signes de mal-être.
L’équipe doit connaitre les personnes à contacter en cas de malaise (secouriste, services de secours, médecin) ainsi que les gestes de premiers secours à poser :

• Contacter le ou la secouriste ou, en son absence, les premiers secours ;
• Rafraichir la pièce ;
• Desserrer les vêtements de la personne ;
• Rafraichir la personne avec des linges humides.

Certaines de ces mesures, notamment l’adaptation du temps de travail et la mise à disposition de boissons et de ventilateurs, doivent obligatoirement être mises en place lorsque l’indice WGBT est dépassé.