Un appel à l’engagement : les discours du Secrétaire Général et de la Présidente au Drink 2025
Le Drink 2025 a été un moment fort pour notre Fédération, marqué par des échanges inspirants et une énergie collective tournée vers l’avenir. Lors de cet événement, le Secrétaire Général, Hadrien Wilputte, et la Présidente, Laura Lievens ont pris la parole pour partager une vision engagée, rappeler les défis qui nous attendent et réaffirmer l’importance de notre engagement commun.
Parce que tout le monde n’a pas pu être présent ce soir-là, et parce que ces mots méritent d’être entendus par le plus grand nombre, nous vous invitons à (re)découvrir ces discours porteur d’espoir et de détermination.
Bonne lecture !
Le discours d’Hadrien Wilputte, Secrétaire Général du CJC :
Très chers invité·es,
C’est avec une immense joie que je m’adresse à vous ce soir.
Mais que faire d’un temps de parole comme celui-ci...
Au moment où les mots et leurs significations coulent lentement dans un abysse d’ignorance et de surenchère populiste,
à l’heure où la communication ne produit plus que du bruit,
que pouvons-nous encore dire ?
Qui écoute encore ?
À l’aube de grands changements pour le CJC,
rappelons-nous l’histoire qui nous lie les uns aux autres, n’oublions pas que nous sommes le fruit d’un travail de solidarité acharné qui doit se perpétuer par nos actes et nos paroles.
Engageons-nous à nouveau dans un projet fort pour faire face aux défaites quotidiennes de l’humanité
et apportons l’espoir aux jeunes qui s’engagent à nos côtés pour défendre une société plus juste et plus durable.
La bureaucratie, le manque de convictions, les fake news et les forces de la discorde ne peuvent être la seule résonance à l’aube de demain.
Il nous faut maintenant être plus déterminés que jamais.
Nous devons recréer des ponts entre nous, retisser notre structure sociale.
L’accroissement des inégalités et la banalisation des discriminations, l’acharnement à maintenir un système autodestructeur du vivant forment et engendrent une spirale de la violence,
qu’elle soit physique, morale ou mentale.
C’est bien de cet état de violence que se nourrit une vague de sécuritarisme sans précédent,
vague qui emporte avec elle les règles les plus élémentaires qui font de nous une société humaine : les droits de l’Homme, les droits de l’enfant.
La réponse est simple et en chacun de nous, la solution est limpide : ce n’est que par nos actes que nous choisirons notre destin.
C’est bien l’heure de l’engagement qui s’annonce. Si nous ne saisissons pas maintenant cette opportunité d’aspiration au bonheur et à la paix, il sera trop tard.
Amies, amis, collègues, camarades,
ce n’est pas avec désespoir que je nous contemple ce soir, mais avec force et passion.
Ensemble, nous pouvons unir nos énergies pour faire face à une époque à la dérive et offrir à notre Jeunesse une opportunité de renouveau porteuse de sens.
J’en suis convaincu.
Je nous souhaite dès à présent une belle lutte et beaucoup de joie dans l’expression de ce qui fait de nous des êtres exceptionnels : notre compassion et notre humanité.
La jeunesse sera la clé, et nous en sommes les rouages. À nous de jouer.
Je vous remercie.
Le discours de Laura Lievens, Présidente du CJC :
Très cher·es invité·es,
Je n’ai pas envie de vous faire un discours pour vous dire que tout va bien aller, que notre monde va miraculeusement sortir de la brèche dans laquelle il semble s’enfoncer.
Je n’ai pas envie de vous dire que j’aimerais avoir 18 ans aujourd’hui. Ce n’est pas le cas. Au contraire, je suis soulagée d’avoir trouvé un semblant de stabilité à 28 ans. Et du « haut » de mes deux semaines en fonction de Présidente du CJC, je pense à toutes les personnes de mon âge et à tous les jeunes. Je pense aux jeunes que j’ai rencontrés dans les écoles, et je me demande : « Et maintenant, quoi ? »
Devant l’énormité de la tâche, devant l’importance qu’ont les organisations de jeunesse pour les jeunes, j’ai la tête qui tourne. Car ce secteur, celui dans lequel nous travaillons, est l’un des refuges où les jeunes peuvent trouver du sens, créer des liens et imaginer le monde de demain. Où ils peuvent s’outiller pour devenir les adultes de demain.
Quand on plante une noix, il faut attendre 30 ans avant que l’arbre soit à maturité et porte ses fruits. Quand on plante une noix, on ne pense pas à soi, on pense aux générations futures, celles qui pourront récolter les fruits du noyer.
Il y a des actions que nous posons aujourd’hui dont nous ne verrons peut-être pas l’aboutissement de notre vivant. Il y a des efforts que nous fournissons aujourd’hui sans savoir quand ils porteront leurs fruits.
Alors, s’il y a bien une certitude dans notre monde instable, une seule, c’est que nos efforts serviront les générations de jeunes après nous. Voilà la certitude qui me permet d’avancer. Voilà la certitude qui me donne envie de me réjouir. Voilà la certitude qui nous réunit ici, ce soir, au CJC. Nous travaillons collectivement pour toutes les générations qui viendront après nous.
Alors, merci aux travailleuses et aux travailleurs du CJC.
Merci aux organisations de jeunesse et à toutes leurs équipes.
Merci à tous nos membres, leurs travailleuses, leurs travailleurs et leurs volontaires.
Merci aussi à toutes les personnes qui s’investissent dans nos instances et groupes de travail.
Merci à toutes celles et ceux qui portent les intérêts de la jeunesse, cette jeunesse qui n’a pas toujours l’opportunité de s’exprimer dans la société.
Bravo à vous. Vous plantez de nombreux noyers qui, je n’en doute pas, porteront leurs fruits pendant des années et des années à venir.