Le service citoyen, un remède pire que le mal ?
Ce mercredi 8 septembre 2015, le groupe PS de la Chambre organisait une journée d’étude sur les enjeux et perspectives du service citoyen. Une nouvelle proposition de loi vise la création d’un statut fédéral qui pérennise les projets pilotes. Le Conseil de la Jeunesse Catholique (CJC) ne souhaite pas souscrire à cette fausse bonne idée, conscient tant de l’inadéquation de la réponse qu’elle représente que de la méconnaissance de ce qui est déjà à l’œuvre sur le terrain.
Ce mercredi 8 septembre 2015, le groupe PS de la Chambre organisait une journée d’étude sur les enjeux et perspectives du service citoyen. Une nouvelle proposition de loi [3] vise la création d’un statut fédéral qui pérennise les projets pilotes. Le Conseil de la Jeunesse Catholique (CJC) ne souhaite pas souscrire à cette fausse bonne idée, conscient tant de l’inadéquation de la réponse qu’elle représente que de la méconnaissance de ce qui est déjà à l’œuvre sur le terrain.
Un lien négatif avec l’actualité
Suite à des évènements qui pointent les difficultés d’insertion, la violence ou la radicalisation des jeunes, des initiatives voient régulièrement le jour pour (re)mettre sur pied un service civil ou citoyen. Dès lors, celui-ci est envisagé comme « un rempart qui empêcherait ces jeunes de sombrer dans la violence et la radicalisation religieuses » [4]. Pour ceux qui travaillent avec les jeunes sur le terrain, il s‘agit là d’opportunisme simpliste et d’une instrumentalisation de l’actualité qui traduisent une méconnaissance criante des réalités vécues par ces jeunes.
Une offre de sous-emploi
La proposition de contrat de Madame Onkelinx, qui évoque le rôle du volontaire au moyen de notions telles que « préavis » et « temps de travail », est source de confusion. De plus, l’enjeu d’éviter le sous-emploi, abordé lors de la journée d’étude, n’est pas rencontré. Pour le CJC, le soutien aux politiques d’insertion et la possibilité de garantir au jeune des moyens de subsistance doivent rester des priorités.
Dévalorisation du volontariat comme acte gratuit
Le CJC estime que la légitimité des jeunes n’a pas à être remise en cause. Voir dans le service citoyen une possibilité de "relégitimation sociale" est un discours disqualifiant. Par le biais de leurs engagements au sein des organisations de jeunesse ou autres associations, les jeunes participent activement à la construction du vivre-ensemble et exercent quotidiennement leur citoyenneté. Ces gestes gratuits, mais qui comptent, témoignent de véritables engagements volontaires. Ce sont eux, avant tout, qui doivent être reconnus à leur juste valeur et soutenus.
Le Conseil de la Jeunesse Catholique rassemble aujourd’hui 23 organisations œuvrant dans le domaine de la jeunesse. A travers des métiers et des centres d’action riches et variés, elles rassemblent près de 200.000 jeunes qui s’investissent chaque année dans une dynamique citoyenne, responsable, active, critique et solidaire. |
Secrétaire Général
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